Ce mot vient du latin « alchemia », emprunté à l’arabe « al-kimiya » et au grec « khêmia », qui signifie magie noire.
C’est une science occulte qui a débuté dans l’Antiquité grecque et qui a beaucoup évolué au Moyen Age. Elle se fonde sur un symbolisme minéral et planétaire et cherchant à établir une correspondance entre les mondes matériel et spirituel.
C’est un mélange de recherches scientifiques et de spéculations mystiques et religieuses, dans le but d’obtenir la pierre philosophale, censée avoir le pouvoir de transmuer les métaux en or.
Les connaissances en minéraux des alchimistes les rendaient complémentaires des herboristes pour la fabrication de décoction et de potions. Ce qui constitue un autre objectif classique de l’alchimie, à savoir la recherche de la panacée, ou médecine universelle et la prolongation de la vie via un élixir de longue vie. Bien que des pratiques de type alchimiques aient été présentes dans d’autres civilisations, notamment en Chine (dès le IVe s. av. J.-C.) et en Inde (dès le VIe s.), l’alchimie, à proprement parler, est vraisemblablement apparue dans l’Égypte hellénistique des Ptolémées entre -100 (avec Bolos de Mendès) et 300 (avec Zosime de Panopolis). Elle s’est ensuite développée dans le monde arabe puis européen durant le Moyen Âge et jusqu’à la Renaissance. Vers la fin du XVIIe siècle, l’alchimie a connu une phase de déclin sans toutefois disparaître totalement.
L’alchimie et la chimie furent difficiles à distinguer jusqu’au XVIIIe siècle et l’alchimie fut généralement considérée comme étant à l’origine de la chimie moderne. La dimension spirituelle et philosophique de l’alchimie explique qu’elle continue de nos jours à être pratiquée, par des personnes le plus souvent intéressées par son aspect ésotérique.